Peur en avion: Cinq astuces rapides pour calmer sa peur

On ne va pas épiloguer, les statistiques sont formelles, l'argument implacable : l'avion est le moyen de transport le plus sûr, comparé à la voiture ou au train. Sauf que rien n'y fait, cette affirmation ne rassurera jamais tout à fait un passager effrayé. Comme c'est le cas, à un degré plus ou moins élevé, pour près de 20 % des voyageurs, selon les chiffres de l'association internationale du transport aérien (IATA). Parmi eux, un cinquième (soit 4 % du total) souffrirait même d'une anxiété maladive, plus connue sous le nom d'aérophobie. C'était sans compter les cinq astuces, faciles et rapides, de Véronica Brown, sophrologue, auteur du livre Le pouvoir des thérapies brèves, pour surmonter cette peur.

Se représenter toutes les étapes du voyage

«Une vraie phobie nécessitera une vraie préparation avec un sophrologue», amorce Véronica Brown. En amont du périple, la professionnelle conseille de visualiser à plusieurs reprises toutes les étapes du voyage, de façon à dédramatiser l'action lorsqu'elle aura lieu le jour-J. «Plus on répète un scénario, plus il devient familier», explique-t-elle. Et moins on y réfléchit. Départ du domicile, transport jusqu'à l'aéroport, check-in des billets, décollage ou atterrissage, pour surmonter sa phobie, chaque geste devra être décortiqué.

Maîtriser sa respiration

Ça y est, les portes d'embarquement s'affichent. La réaction de votre organisme ne se fait pas attendre. Cœur qui s'accélère, front qui perle de sueur, tremblements, mains crispées et moites… La crise d'angoisse est imminente. «Pour remédier à cet état de panique, il faut impérativement maîtriser son souffle, recommande la sophrologue. Pour ce faire, elle préconise un exercice de respiration abdominale. Ledit exercice ? Main sur le ventre, fermer les yeux. Compter ensuite les temps d'inspiration et d'expiration. Inspirer 3 secondes, expirer 6 secondes. Répéter l'exercice jusqu'à ce que la crise de panique s'arrête. «Rester concentré sur sa respiration permet au cerveau d'oublier les raisons de son angoisse».

Visualiser une «image ressource»

Autre astuce pour calmer sa peur de l'avion, se raccrocher à ce que l'on appelle une «image ressource». Il s'agit d'une image positive, qui peut être aussi bien connue, qu'imaginaire et que l'on associe à des sensations agréables. «Le cerveau ne fait pas de différence entre le réel et l'imaginaire», explique la spécialiste. «Dans les deux cas, il enclenche les mêmes circuits de récompense». Fermer les yeux, et visualiser cette image. Elle devrait vous permettre de retrouver votre calme et votre sérénité. Et ce, malgré le décollage imminent de l'appareil !

Répéter un geste d'ancrage

Un peu dans la même veine que «l'image ressource», il existe également une autre solution pour apaiser ses angoisses. Celle de répéter un geste «d'ancrage». Assis sur le siège côté hublot, vous serrez les poings très fort en attendant le décollage ? Bingo, sans le savoir, vous effectuez déjà ce qu'on appelle également un geste «signal». «Il s'agit d'un geste naturel sur lequel vous vous concentrez. Comme l'image ressource, il vous détournera de la raison principale de votre stress», décrit la professionnelle. Cela peut être n'importe quel mouvement, n'importe quel geste. Par exemple, serrer un doigt, saisir son poignet, se toucher l'oreille...

Miser sur la «cohérence cardiaque»

Pour calmer des palpitations un peu trop intenses - turbulences obligent -, Véronica Brown suggère de miser sur la cohérence cardiaque. Cet exercice de respiration consiste à caler son souffle sur les battements de son cœur. Selon elle, «physiologiquement, si le corps est apaisé et les battements du cœur réguliers, le mental s'apaise alors également». Pour ce faire, il suffit d'enchaîner des phases d'inspiration et d'expiration de cinq secondes chacune et ce pendant cinq minutes. Pour compter, il peut être utile de télécharger une application dédiée à la cohérence cardiaque. RespiRelax ou Petit Bambou (toutes deux disponibles sur Apple et sur Android) sont les plus connues. Le petit plus de cette méthode ? «Ces effets durent plusieurs heures». Soit au moins le temps d'un Paris-Athènes.


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